Une recherche effectuée par l’Inserm démontre que l’insuffisance de sommeil chez les personnes âgées est liée à un risque plus élevé de souffrir de diverses maladies chroniques.
- La quantité de sommeil influence le risque d’apparition de maladies chroniques telles que les troubles cardiovasculaires et les cancers.
- Un lien significatif a été observé entre le fait de dormir peu (5 heures ou moins) à 50, 60 et 70 ans et une augmentation du risque de multimorbidité de 30 à 40% selon l’âge.
Plus de la moitié des seniors affectés par au moins deux maladies chroniques
Une majorité des individus âgés de plus de 65 ans sont touchés par au moins deux maladies chroniques.
“La multimorbidité, qui représente la coexistence de plusieurs maladies chroniques chez un individu, constitue un enjeu majeur de santé publique”, souligne l’Inserm.
De précédentes recherches ont déjà établi que la durée du sommeil avait une influence sur la santé, notamment concernant le risque de développement de maladies chroniques comme les maladies cardiovasculaires et les cancers. Cela n’est pas surprenant compte tenu du rôle crucial du sommeil pour la santé, régulant des fonctions essentielles comme l’humeur, l’immunité, le métabolisme et les capacités cognitives.
Pour la première fois, une étude a exploré la relation entre le sommeil et la multimorbidité, autrement dit la présence de plusieurs maladies chroniques chez une même personne.
Dormir moins de 5 heures par nuit accroît les risques de multiples maladies
L’étude, publiée dans la revue Plos Medicine, a analysé comment la durée du sommeil est liée à l’évolution des maladies chroniques avec l’âge. Pour ce faire, les chercheurs ont utilisé les données de 7000 Britanniques.
Les participants ont fourni des renseignements sur leur sommeil à plusieurs reprises entre 1985 et 2019. Ces informations ont permis aux chercheurs de déterminer la durée du sommeil à 50, 60 et 70 ans pour chaque participant.
Sur les 7000 participants, 4000 ont porté une montre connectée durant une semaine. Les données collectées ont offert une mesure précise de la durée de sommeil et ont été comparées aux estimations des chercheurs ainsi qu’aux informations sur l’état de santé des participants recueillies tout au long de l’étude (de 1985 à 2019).
Après l’analyse de toutes ces données, les chercheurs ont découvert qu’un lien fort existait entre le manque de sommeil (5 heures ou moins) à 50, 60 et 70 ans et une augmentation de 30 à 40% du risque de multimorbidité en fonction de l’âge.
Ces observations pourraient expliquer l’augmentation du risque de décès (+25%) chez les seniors qui dorment peu (moins de 5 heures par nuit).
Il est clair, pour réduire le risque de développer une ou plusieurs maladies chroniques, qu’il est conseillé de dormir entre 7 et 8 heures par nuit.
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