Beaucoup de gens qui souffrent d’apnée du sommeil ne s’en rendent pas compte eux-mêmes. Toutefois, ces interruptions de sommeil ont des répercussions notables sur le quotidien, ce qui rend crucial le fait de les identifier pour commencer un traitement adéquat sans tarder. Voici une explication détaillée.
30 % des individus âgés de plus de 65 ans sont affectés par l’apnée du sommeil.
Les apnées peuvent provoquer des troubles de la mémoire et une grande fatigue durant la journée.
Le traitement est adapté en fonction de la gravité des symptômes de l’apnée du sommeil.
Irritabilité, somnolence : serait-ce l’apnée du sommeil ?
30 % des personnes de plus de 65 ans sont touchées par l’apnée du sommeil, également connue sous le nom de syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS). Ce trouble se caractérise par des obstructions répétées du pharynx pendant le sommeil, entraînant des interruptions ou des réductions de la respiration et des micro-réveils fréquents dont le patient n’est généralement pas conscient, selon l’INSERM. Ces interruptions répétées impactent sérieusement tant la santé physique que sociale du patient, causant des symptômes tels que le ronflement, la fatigue, la somnolence diurne, l’irritabilité, des problèmes cardiovasculaires et métaboliques, et peuvent même conduire à des décès prématurés. Il est donc essentiel de reconnaître les symptômes pour pouvoir initier un traitement approprié, incluant :
- Forte somnolence en journée, surtout après le déjeuner ;
- Troubles de la mémoire ;
- Difficultés de concentration et d’attention ;
- Irritabilité manifeste ;
- Fluctuations de l’humeur telles que tristesse ou apathie ;
- Maux de tête matinaux ;
- Fatigue persistante durant la journée.
Pendant le sommeil, les ronflements sont fréquents, accompagnés d’arrêts respiratoires notés par l’entourage. Certains patients peuvent se réveiller brusquement, ressentant une sensation de suffocation ou d’étouffement, souvent accompagnée d’épisodes de tachycardie sans explication apparente. Le sommeil peut être agité, marqué par une transpiration excessive. Parfois, des symptômes supplémentaires comme le bruxisme (grincement de dents) ou un reflux gastro-œsophagien nocturne peuvent être observés. En cas d’insomnie, celle-ci affecte souvent la seconde partie de la nuit, rendant le sommeil non réparateur. L’entourage peut également observer des comportements tels que le somnambulisme, des terreurs nocturnes, ou des réveils confusionnels où la personne se réveille désorientée, sans savoir où elle est ou ce qu’il s’est passé, expliquent les spécialistes du Réseau Morphée.
Apnée du sommeil : quelle prise en charge ?
La stratégie thérapeutique pour ce syndrome varie en fonction de son intensité et des conséquences qu’il engendre. « Des mesures préventives telles que la perte de poids, éviter l’alcool ou les somnifères le soir sont généralement recommandées » explique le Centre d’investigation et de recherche sur le sommeil. Dans les situations plus critiques, un dispositif nocturne peut être prescrit. Ce dispositif consiste en « un appareil qui envoie de l’air sous pression dans les voies respiratoires au moyen d’un masque couvrant le nez, ou le nez et la bouche. Cette pression prévient la fermeture des voies respiratoires, cause des apnées, et représente le traitement le plus efficace contre le syndrome d’apnée du sommeil », précisent les experts.
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